Aujourd’hui, nous allons parler de deux règles simples mais fondamentales :
Règle n°1 : votre cerveau n’est pas conçu à la base pour être heureux, mais pour survivre. Le bonheur s’apprend, l’anxiété s’apprivoise.
Règle n°2 : c’est le succès d’une action qui induit ensuite la motivation pour continuer. L’action précède la motivation. Pas l’inverse.
Et c’est donc sur cette 2ème règle que j’aimerai revenir aujourd’hui dans cet article de blog. Si vous n’êtes pas motivé pour quelque chose : bien manger, faire du sport, s’étirer, apprendre à être heureux… au hasard… c’est certainement que vous n’avez pas encore commencé.
Bien sûr, il est fortement possible que vous, lecteur de ce blog, soyez déjà super motivé pour plein de choses. Et dans ce cas, lisez ces lignes pour pouvoir répondre et donner de la motivation aux personnes de votre entourage que vous rencontreriez et qui auraient besoin d’un coup de pied aux fesses.
La motivation ne vient pas avant l’action
La plupart du temps, quand quelqu’un dit qu’il n’est pas motivé pour faire du sport par exemple, il va commencer par énumérer toutes les raisons qui l’empêchent de faire ce sport.
- Je ne suis pas sportive
- J’ai mal ici, ici, et là
- Ça ne marche pas sur moi
- J’ai déjà essayé ça n’a pas marché
- Je n’ai pas le temps
- Je suis trop lourd
- Mes enfants ont besoin de moi
- Je ne sais pas par où commencer !

Les fausses excuses qui bloquent l’action
Vous en voulez d’autres ? J’en ai un rayon.
Toutes ces raisons sont 100% FAUSSES. Peu importe où que vous ayez mal : vous pouvez bouger 10 min tous les jours pour commencer. Peu importe l’âge de vos enfants vous pouvez faire du sport : chez vous, avec eux, faites-les garder… En fait il y a une réponse à tous ces freins. Et on le sait.
Car ce ne sont pas des excuses que la personne profère, mais des éléments de protection contre le changement. Car revenons à la règle n°1 : le cerveau de l’être humain est d’abord câblé pour être en survie. Consommer un max de calories, en dépenser le moins possible, ne rien changer tant qu’il y a un minimum de confort, ne pas s’exposer à de nouveaux dangers.
Donc ce n’est pas en apportant des réponses que l’on motive les gens. Parce qu’en leur répondant frontalement par rapport à leurs « freins », on les met devant leur incapacité, donc en difficulté, donc en mode survie. Ce qui revient à la règle numéro 1 : le cerveau humain n’est pas câblé pour le bonheur en première intention. On va donc directement aller taper dans la réponse de survie : agressive, maintien du statut quo « protecteur », anti changement, repli sur soi.
Le cerveau humain préfère la survie au bonheur
Alors comment on fait ? On joue sur le plaisir et sur l’action immédiate. Car le cerveau humain est très fort pour l’action rapide. Une action qui serait positive, facile, réussie, et qui leur procurera un plaisir immédiat.
Par exemple :
– Je n’ai pas le temps de faire du sport
– Fais 10 squats de suite devant moi, là ! Tu vas te sentir super bien dans 30 secondes !
– Oui mais j’ai mal au genou.
– Assieds-toi sur la chaise et relève toi 10 fois de suite !
Action immédiate. Résultat immédiat. La personne est contente de l’avoir fait et là on lui dit : tu fais ça le matin et le soir tous les jours. Dans 2 semaines on en reparle, tu auras moins mal au genou et tu te seras remis en forme au moins un peu.
Autre situation, autre exemple :
– Je déteste le sport j’ai toujours été nulle, je n’ai pas de souffle.
– Tu aimes danser avec moi en boite de nuit ?
– Oui !! J’adore danser.
– Viens on s’inscrit dans un cours de danse le jeudi soir toutes les deux.
– Ok ! Mais c’est du sport ?
– Oui ! C’est un super début qui va te donner envie d’aller plus loin dans quelques mois !
Là, clairement, pour cette personne il faudrait commencer les cours de danse le plus vite possible, pour que le plaisir reste au maximum !
Vous voyez où je veux en venir ? L’action immédiate, le plaisir. C’est tout. Rien d’autre. Rien d’autre ne marche.

Appliquer la règle dans tous les domaines
Donc à vous d’aider les personnes de votre entourage à prendre du plaisir sur une première action. Ou à vous aider vous-même. Vous n’arrivez pas à ranger chez vous ? Demandez à une copine qui est une pro du rangement de venir prendre un thé dimanche, et à vous aider à ranger 1 endroit chez vous. Un placard, une chambre, 1 mètre carré. Une action, un plaisir. Vous serez motivé à continuer.
Pour l’alimentation équilibrée c’est pareil. Une journée healthy, sans limite de quantité. Ça s’est bien passé, on a pris du plaisir, on recommence le lendemain. Pas besoin que ce soit parfait, pas besoin que ce soit différent chaque jour, en tout cas au début. Faut juste commencer. L’action rapide. Avec le plaisir en première vue. Et hop, on est parti.
Conclusion
Ensuite bien sûr, il arrive que l’on décroche du train, qu’on « perde la motivation ». Oui bien sûr. Et dans ce cas, le plus important c’est se raccrocher au wagon. L’action rapide. On s’y remet. Avec le plaisir en première intention. Qu’est-ce qu’on a préféré dans nos actions motivantes ? La danse pour le sport ? On recommence par ça. Les salades le midi pour le healthy ? On reprend là-dessus. Le placard à chaussures pour le rangement ? On se raccroche à celui-là… pour poursuive à nouveau et recommencer un autre cycle.
Lucile Woodward