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Faire du sport pendant ses règles. Oui, non, comment ?

    Faire du sport pendant ses règles ? C’est un vaste sujet, qui n’est pas souvent abordé. Et clairement : il y a autant de réponses à cette question que de femmes sur terre. On est toutes différentes, on vit cette période des règles toutes différemment. Donc n’imaginez pas trouver dans cet article une solution qui marchera pour tout le monde. En revanche, voici quelques retours d’expérience après plus de 10 ans de coaching sport et nutrition spécialisés chez les femmes. 

    Je ne suis ni gynéco, ni sage femme. Moi je suis coach sportif et nutrition . Et donc mon rôle, c’est de vous motiver à faire du sport, de vous guider vers une bonne hygiène de vie pour vous épanouir dans votre vie de femme.

    Déjà, il est hors de question d’arrêter de faire du sport pendant ses règles (3 à 7 jours par mois!) parce qu’on est une femme. Donc la première chose, c’est de se dire qu’on peut et qu’on a besoin de continuer de bouger pendant la période des menstruations. Cet article est hyper long. Mais je suis hyper contente de l’avoir écrit et j’espère qu’il vous intéressera autant que moi !

    Premier jour des règles… Compétition !

    Perso, j’ai un rapport particulier avec le sport et les règles. Parce que je pense faire partie des filles ultra-chanceuses qui n’ont pas de problèmes avec leurs règles. Alors, oui j’ai faim 3 – 4 jours avant qu’elles arrivent, oui j’ai un peu mal mais c’est gérable, oui (peut-être) que je suis un peu plus de mauvaise humeur… Mais rien d’extravagant. J’ai toujours été sportive, et j’ai toujours eu cet état d’esprit que ma vie ne devait pas se modifier parce que j’avais mes règles. Et pour commencer, laissez-moi vous raconter ma petite histoire…

    J’avais 14 ou 15 ans je ne sais plus. Premier jour de mes règles, je me lève le matin, c’est arrivé. Sauf que c’est un samedi, c’est fin mai, et que j’ai une énorme compétition de natation dans l’après-midi. Le genre de compèt de fin de saison pour laquelle tu t’es préparée, et pour laquelle ton club compte sur toi.

    Donc là : dilemme. Qu’est-ce que je fais ? J’appelle mon entraîneur, je lui dis que je suis indisposée ? Non.  À l’époque je vivais pour la natation. J’étais tellement compétitive. Je vais direct voir ma grande soeur. Je lui explique le problème. Elle me tend un petit tampon. Un Doliprane. Et hop, c’est parti mon kiki. Pas le temps de réfléchir.

    Depuis, rien n’a changé. Pas question d’arrêter le sport pendant mes règles. Je prends quelques anti-douleurs les 2 premiers jours si je sens que ça va me gêner dans ma motivation. Je dors avec une bouillotte sur le ventre. Et c’est bon.

    La grosse galère

    Ensuite, au fil du temps, j’ai rencontré des femmes qui avaient un rapport différent avec leurs menstruations. Hyper douloureuses. Hyper abondantes. Hyper invalidantes. La grosse grosse galère. Et première chose : ne laissez personne vous dire que c’est normal d’avoir mal, et qu’on ne peut rien faire.

    Ce message s’adresse surtout aux plus jeunes, aux ados qui ont souvent des règles douloureuses. Et qui ont parfois un peu peur ou des a priori sur les règles et le sport. Parlez-en !! À l’époque quand j’avais 15 ans, je ne me sentais pas le courage d’aller voir ma prof de sport pour lui dire que j’avais mes règles et que je ne savais pas trop comment gérer les saignements et le sport. Alors qu’en réalité, je suis sûre qu’elle aurait écouté et qu’elle m’aurait conseillée. Comme je peux le faire aujourd’hui à mon tour !

    À l’époque, il n’y avait pas internet. Et l’info sur ce genre de sujet arrivait difficilement. On se partageait nos antalgiques dans la cour du lycée avec mes copines. Mes soeurs testaient un truc, j’essayais moi aussi ensuite… C’était un peu cryptique.

    Aujourd’hui je ne sais pas comment ça se passe dans les collèges/lycées. Mais franchement, n’hésitez pas à en parler. C’est pas grave. C’est pas mal. C’est pas la honte. Du tout du tout !!! Toutes les femmes du monde sont concernées de 14 à 45 ans minimum. Donc ça en fait du monde pour vous soutenir et vous donner des solutions !!

    Un mot aussi sur l’endométriose, une maladie qui touche énormément de femmes et qui est un problème sous-diagnostiqué. Cela se traduit par des douleurs très invalidantes et dysménorrhées. Une femme sur 10 serait concernée. Donc n’hésitez pas à parler de vos règles à votre médecin et/ou gynécologue si vous sentez qu’il y a un truc qui cloche. Ce n’est pas normal de souffrir et d’être ultra mal quand on a ses règles. Pour en savoir plus, je vous conseille le site EndoFrance.

    Mais franchement, aujourd’hui dans un pays développé comme le notre, on ne devrait plus souffrir pendant ses règles. Vous êtes en droit de demander à votre gynécologue ou médecin traitant de vous trouver toutes les solutions possibles pour ne plus souffrir et être gênée pendant vos menstruations. Et si votre médecin vous dit : « C’est normal d’avoir mal pendant ses règles. », alors allez voir quelqu’un d’autre ! Naturopathe, médecin, osthéo… Il y a forcément quelqu’un qui pourra vous aider à trouver votre solution à vous.

    Le sport, règles et performance

    Quand je demande autour de moi « est-ce que vos règles vous gênent dans votre sport » la réponse est oui à l’unanimité… Et plus vous êtes jeune, plus c’est le cas !! Et ça, ça me tue !! Parce que ce n’est pas normal.

    Oui souvent le démarrage de l’activité sportive est un peu plus dure. Genre les 15 premières minutes de run si on est au début des règles, on va être un peu plus lourde, un peu plus dans le pénible. Mais en revanche on peut sans problème faire du sport (même cardio, même intense), alors que l’on saigne. Parce qu’en réalité on saigne très très peu. C’est juste l’élimination de la muqueuse utérine qui s’opère, ça n’a rien à voir avec les grandes eaux !! C’est 8 à 10 cuillères à café par jour max les premiers jours. Autrement dit, pas grand chose. Et pour les règles abondantes, c’est peut-être le double. Mais même 20 cuillères à café, ce n’est pas tant que ça quand on les met dans un verre d’eau.

    Il n’y a pas d’études prouvant scientifiquement une moins bonne performance sportive pendant les règles. Donc laissez tomber la mauvaise excuse !! Il est vrai que certaines sportives de haut niveau enchaînent 2 plaquettes de pilule au moment des compétitions importantes pour éviter d’avoir leur règle à ce moment là. Des coureuses de sprint françaises en avait parlé il y a quelques années. Peut-être par ce qu’elles ne veulent absolument pas être gênées au niveau des douleurs ? Mais aussi et certainement parce qu’elles veulent être au top de leur liberté de mouvement et pas embêtées par un mini stress de protection périodique ou quoi que ce soit. Ce que l’on comprend bien.

    Faire du sport pendant ses règles diminue la douleur

    En réalité c’est plus la fatigue ou la lourdeur que l’on ressent qui nous démotivent à bouger. Vous connaissez cette impression que les ovaires sont comme broyés dans le bas du dos… On a forcément moins envie d’aller se faire un fractionné de natation. Pourtant, j’ai remarqué que pendant que l’on fait du sport, la douleur est moins importante, voir même s’efface. Parfois sans revenir, parfois en revenant seulement 2/3 heures après. C’est lié aux endorphines qui sont sécrétées au bout de 30 minutes d’effort, et qui apaisent les douleurs dans l’organisme. Et aussi parce que l’on pense à autre chose.

    Mon conseil dans ces cas là c’est de prendre des anti-douleurs pour continuer à faire du sport pendant ses règles. Les tisanes, les infusions, les petites recettes de grand-mères, c’est bien aussi. Mais franchement du paracétamol 1000 mg ou ibuprofène 400mg c’est quand même mieux. Ou bien un antalgique prescrit par votre médecin. Il y en a plein !! Et surtout ça permet de rebooster sa motivation quand on a l’impression d’être complètement abattue par la douleur des règles.

    Si vos règles sont vraiment très douloureuses, alors optez pour une version plus soft de votre sport. Un antalgique (si nécessaire) et des vêtements ultra souples et c’est parti !!  Vous pouvez faire un programme de yoga débutant, du fitness, de la natation, du cycling, de la marche de la danse… Vous vous mettez au fond de la salle, vous y allez mollo. Mais vous verrez au bout de 10 – 15 minutes, vous serez plus à l’aise et reboosté dans votre énergie. 

    Faire du sport pendant ses règles : aucun interdit !

    Aussi je voulais vous rassurer sur le fait qu’il n’y a aucun sport interdit ou déconseillé pendant les règles. Et même ce truc de dire qu’il ne faut pas faire d’inversion en yoga pendant les menstruations… Je n’en suis pas vraiment sûre non plus. Est-ce qu’il y a des preuves scientifiques sur le sujet ? Parce qu’il faut pas non plus s’imaginer que l’on perd des flots et des flots de sang… 

    Donc si l’on se retourne avec les jambes en l’air, n’imaginez pas que l’on va inonder son utérus de sang… C’est quand même très mal connaître le sujet que de dire ça.

    Faire du sport et avoir ses règles aucun soucis ni interdit

    On peut aussi boxer pendant ses règles, nager, plonger, faire du saut à la perche, faire de la GRS, danser le hip hop… On peut même faire l’amour pendant ces règles !! OUIII !!! Et ce dans tous les sens. Même en inversion 😉

    Protection périodique au choix

    Pour les protections périodiques, là aussi il y a pas mal à dire. Ces derniers temps on voit beaucoup passer sur les réseaux sociaux des culottes de règles, comme la marque Jho. Je suis hyper satisfaite !

    Ils proposent aussi des tampons et serviettes bio, beaucoup moins néfastes pour la flore vaginale !

    Sinon, j’ai essayé la cup plusieurs fois. Des dizaines de fois. Toutes les tailles, toutes les marques et malheureusement ça n’a jamais fonctionné pour moi. Je suis dégoutée par ce que j’adore le concept. J’ai quelques copines qui ne jurent que par ça, et franchement elles ont trop raison.  

    Et si vous préférez les serviettes, et bien préférez les serviettes !! On s’en fout au final. L’important c’est de trouver la protection périodique qui VOUS va. Ne vous inquiétez pas, personne ne va voir la serviette dans votre pantalon. Y a que vous qui la voyez. Personne ne va entendre de bruit de frottement… Il n’y a que vous qui l’entendez. C’est vous qui êtes trop stressée. Toutes les femmes ont leurs règles, et personne ne vous juge si vous utilisez une protection plutôt qu’une autre.

    Au final, tant mieux qu’il y ait de plus en plus de choix possible. Continuez à innover et à inventer des protections périodiques, svp mesdames et messieurs les ingénieurs !

    Il n’y a pas de certitude !

    L’important c’est d’être bien dans sa peau à ce moment un peu chiant du mois. Chacune le vit comme elle le veut. Mais surtout, arrêtez de dire qu’il faut faire comme-ci, comme-ça. Il n’y a rien d’interdit. Il n’y a rien de mieux que d’autre.

    Oui on peut faire du sport pendant ses règles. Oui même du intense, et oui diminuer l’intensité si vraiment on ne se sent pas au top de sa forme. Oui je vous conseille des anti-douleurs pour mieux gérer cette période. Non il n’y a rien d’interdit, et non il n’y a pas une meilleure protection hygiénique qu’une autre. La meilleure, c’est celle dans laquelle vous vous sentez le mieux.

    Mieux se connaître grâce aux règles

    Enfin les règles sont aussi un bon indicateur de rapport positif entre vous et le sport. Si vous avez des règles un peu moins abondantes grâce au sport, c’est bien. Mais si vous avez de moins en moins de règles, de moins en moins abondantes, de plus en plus espacées alors que vous vous entraînez… Peut-être que votre organisme vous signale un dysfonctionnement, un manque de repos, un manque de récupération. Bref, les règles sont de toutes façons toujours un moment où l’on s’observe, où l’on est heureuse (ou déçue) de ne pas être enceinte, où l’on se comprend, on l’on s’écoute… ou pas !! Elles varient au fil de votre vie de femme. Plus ou moins douloureuses, plus ou moins abondantes en fonction de votre âge et de votre fertilité.

    Mais ce n’est certainement pas une raison ou une excuse pour ne pas faire de sport pendant ses règles. Donc adaptez si vous voulez adapter. Fichez-vous en si vous vous en fichez. Traitez la douleur si vous avez besoin. Mais de grâce le « non, je ne viens pas au sport je suis indisposée »… Arrêtez. Dites autre chose. J’ai pas envie de prendre un anti-douleur. J’ai pas encore trouvé de solution pour soigner ma douleur. J’ai pas la motiv ou tout simplement j’ai pas envie.  

    En conclusion, ce sujet de « faire du sport pendant ses règles » est tellement vaste, qu’il mérite qu’on s’y attarde un peu plus. J’aurai aimé vous parler de cette sensation de faim IMMENSE qui nous envahit 3 jours avant le début du cycle. J’aurai aimé vous parler de ces quelques 1 à 2 kilos qui reviennent tous les 28 à 30 jours… Mais je n’ai plus la place pour écrire sur le syndrome prémenstruel. Je vous en reparle très vite.

    30 commentaires sur “Faire du sport pendant ses règles. Oui, non, comment ?”

    1. Merci Lucile pour cet article, même si je ne suis pas trop d’accord avec le message et le ton.
      les règles c’est quand même un moment particulier dans la vie et le corps d’une femme, on n’est pas forcément en train de « se chercher des excuses », mais on a aussi le droit et la possibilité de se dire que pendant les règles on ne va pas essayer de faire notre meilleur temps de course ou notre meilleure séance abdos/fessiers quand on perd du sang. C’est un peu minimisé dans l’article comme un truc banal et pas grave, mais on perd du sang, on est fatiguées, on a mal… ce qui est important c’est surtout de s’écouter, car chacune est différente, et de ne pas se laisser dicter notre conduite par des idées préconçues de « règles = pas de sport », mais aussi « un Doliprane ça repart, les règles c’est rien ! » je rejoins le commentaire d’Anne-Lise, ça aurait été plus sympa d’encourager les femmes à s’écouter !

    2. Merci pour ton article ! Je ne saurais trop insister sur le fait de PARLER : je fais partie d’une génération (j’ai 45 ans) où on ne parlait pas et où un médecin, même un gynéco, disait que les douleurs… bah c’était pas de chance. Pas de chance, ouais, eh bah c’était de l’endométriose, mais ça je l’ai su à 43 ans… oui, oui. 32 ans de galère épouvantable avant de comprendre que non, ce n’était pas normal et que oui, il y avait une solution. Du coup, le sport pendant les règles, c’était absolument impossible avant, même ma vie professionnelle pouvait se trouver désorganisée (et je suis devenue la championne des super excuses). Désormais, depuis que j’ai un traitement, je revis. Je peux faire ce que je veux, même avec des petits ajustements au début des règles. J’ai souvent remarqué que j’étais épuisée 3/4 jours avant et dans une forme du tonnerre le jour J. C’est étrange, mais je le prends comme une revanche après ces années de galère : j’ai mes règles ? Oui, et je cours, et je ne crains plus rien !

    3. Wouaa! Merci Lucile d’évoquer l’endométriose dans ton article. Personnellement, seule la pratique régulière sportive m’aide à juguler la maladie et à vivre presque normalement. Par contre, il arrive de ne pas pouvoir marcher ni conduire ni me lever du tout les 2 premiers jours du cycle. Dans ce cas, il faut évidemment écouter son corps, accepter de suivre son rythme et non de lui en imposer un.

    4. Bonjour Lucile,

      Tout d’abord MERCI pour cet article ! J’aime l’idée qu’on libère la parole autour des règles et qu’on en fasse pas un grand secret entre personnes possédant un utérus.
      Comme toujours il y a beaucoup d’humanité et de bienveillance dans ton texte et ça, c’est ta plus belle marque de fabrique. J’aurais aimé te lire à 15 ans, à 25 ans et je me sens chanceuse de te lire à 35 finalement !
      J’adore quand tu nous fais partager ton expérience, tes petits échecs face à la Cup (perso elle m’a changé la vie et je suis devenue évangéliste auprès de mes copines pour leur conseiller cette méthode car vraiment c’est l’un des plus beaux progrès qu’on ait réalisé pour le sujet).
      Tu ne nous juges jamais, tu nous laisses le droit d’avoir la flemme, tu nous pousses juste à être sincère avec nous-même et c’est toujours un grand réconfort de te lire, ici, sur insta, dans tes programmes…
      Bref, encore merci pour cet article et pour tout ce que tu fais pour nous tous les jours.

    5. Je trouve ça super que tu abordes le sujet, effectivement, il est bien trop tabou !!
      Pour ma part, je fais partie des chanceuses qui saignent finalement peu, et ont peu de douleurs également (par contre, pour contre-balancer je me paie un sacré spotting certains mois, à croire que j’ai mes règles pour le mois ENTIER 😮 !!).
      Je bénis ma cup (fleurcup) depuis que je l’ai, car bien plus agréable à « porter » que les tampons, et de voir le « niveau » ça me rassure aussi (et effectivement, mis à part les 24 premieres heures où la coupe est pleine au bout de 3-4h, ensuite le niveau baisse bcp), tout comme le contenu (sang plus ou moins fluide), mais bon, jsuis pas du tout impressionnée par le sujet, pour moi le sang = la vie, ça n’a donc rien de « dégueu » 😉 !!!
      En terme de protection, pour le spotting principalement, j’utilise depuis 1 mois des serviettes lavables, et ma foi, j’en suis ravie !! et non, je n’ai pas l’impression de faire un retour au Moyen-Age 😉
      Ma fille va avoir 15 ans, elle est réglée depuis 2 ans, et n’utilise des tampons que si c’est vraiment indispensable (sport ou piscine), je suis en train de la convertir aux serviettes lavables 😉
      La difficulté dans son cas c’est qu’elle n’a pas hérité de mon manque de douleurs, elle s’est même évanouie un jour 😮 …

    6. Bonjour,
      Je confirme une chose écoutez-vous mais c’est une remarque valable pour la vie en règle générale…parfois aussi s’ecouter de trop n’est pas toujours bon pour avancer et se dépasser. Petite moralisation à part, je suis ravie de lire cet article et aussi et surtout ses commentaires car il faut bien l’avouer même entre filles/femmes on approfondit rarement les choses. J’ai eu mes règles relativement tôt (11ans) et cela a tout de suite été incommodant. Douleurs très importantes les 2 premiers jours ainsi que le flux puis ça traîne pendant 8/10 jours, forcément ça fatigue donc il faut pallier (anti-douleurs, pilule qui change le cycle etc) donc si j’avais dû être absente chaque mois cela aurait été gênant. J’ai avancé comme ça jusqu’à l’âge adulte en m’adaptant comme toutes, puis j’ai découvert le fitness (renfo, stretching, Pilates) en rentrant dans ma vie professionnelle et je ne me suis jamais arrêtée (sauf pour faire mes petits bouts et la reprise fut difficile …). Et donc je confirme, et c’est une femme très gênée par ses règles qui vous le dit, oui le sport aide, oui l’énergie vous manque au départ mais cela va décupler vos forces après, oui la douleur (si elle existe) s’en va pendant l’activité et même s’il n’y a pas de douleur il y a toujours une sensation d’inconfort dans les hanches, les reins, le bas du dos. C’est un peu comme partir pour accoucher ce qu’on ressent à ce moment là au final, et regardez aujourd’hui le nombre de maternités qui proposent une Swiss ball pour se préparer, aider à atténuer les contractions. Je conseille fortement de pratiquer quelque chose, avec un peu d’intensité sur la séance pour celles qui ont des douleurs car cela va vous libérer, vous vider de cet inconfort et vous vous sentirez en forme après. J’ai toujours fais mes séances pendant mes règles et avec encore plus de motivation car je savais le ressenti bénéfique que j’aurais après. Et cela est valable encore aujourd’hui à bientôt 40 ans, après deux grossesses très rapprochées, deux bambins de 4 et 5 ans qui m’usent les nerfs, alors pour rien au monde je ne louperai ma séance ces jours-là. Chacune est différente c’est vrai, chacune est plus ou moins sensible aux hormones, c’est vrai aussi, mais cela évolue aux cours d’une vie de femme alors il est toujours bon de savoir quelle option choisir à ce moment là. Moi le sport pendant j’y crois!
      Merci Lucile en tout cas d’avoir abordé le sujet car je comptais vous envoyer un e-mail pour lancer l’idee d’une séance pour mieux vivre cette période, je pense qu’avec ces commentaires vous allez trouver de l’inspiration, je crois que certaines postures en yoga facilitent la gestion de la douleur et de l’incomfort alors un bon mix renfo/cardio/Pilates/yoga « made in Lucile » ce serait parfait et ça répondrait à beaucoup de followeuses!
      Bonne suite!

    7. Merci Lucille pour cette article, très intéressant !
      je n’ai moi non plus jamais arrêté le sport pendant mes règles, même si je constate une vraie baisse de performance, et je transpire plus !
      J’avais régulièrement des douleurs , des baisses de moral la veille de leur arrivée , et un vilain bouton ! Chose que je n’ai plus du tout depuis que j’ai arrêté les produits laitiers bizarrement ( pour plusieurs raisons) .
      quand au symptôme prémenstruel, la tisane de sauge, 1 ou 2 tasses par jour pendant 1 semaine avant les règles, fait beaucoup de bien , en tout cas pour moi 🙂 Merci encore pour tes bons tuyaux et ta bienveillance Lucile 🙂

    8. Bonjour,

      Très bon article! 🙂
      Pour celles qui voudraient se soigner de manière naturelle, ce qui marche super bien (et je peux témoigner parce que Dieu sait que j’avais des douleurs vraiment atroces), c’est de mélanger 2 gouttes d’huile essentiel d’Ylang-Ylang dans un peu d’ huile neutre (huile de massage, huile d’amande, jojoba,…) et de se masser le ventre. Ca soulage vraiment! C’est magique! 🙂

    9. Bonjour,

      tout d’abord merci pour cette article, il est dingue qu’à notre époque ce sujet soit encore tabou…
      pour ma part je n’ai jamais mais jamais arrêté le sport lorsque j’étais indisposé ( bien qu’elles soient arrivés tard , vers 14 ans)…. étant une passionnée de plongée sous marine et d’eau en général, il était inconcevable de me privée de cette passion , voir de ce besoin une fois par mois.
      mais malheureusement après une grossesse et un changement hormonale, je me retrouve à ne plus supporter la pilule , ni les hormones qui vont avec ( déprime, changement d’humeur, règles hyper méga abondantes, douleurs) , tout ce que je n’avais jamais connu. Cela à été terrible pour moi, de devoir faire un choix entre mon sport et les caprices de mon corps…
      il était impossible d’en rester là… heureusement j’ai un tonton pharmacien en Suisse , et il m’a trouver des comprimés à bases de plantes , qui régule super bien mon flux et mes humeurs…du coup plus rien ne m’arrête pour faire du sport…

      1. Bonjour Nadège,
        Je viens de laisser un commentaire et je me suis sentie proche du vôtre notamment sur le ressenti, les humeurs etc, je suis assez curieuse de ces comprimés à base de plantes, j’ai de la famille en Suisse et m’y déplace de temps en temps alors si vous avez moyen de passer l’info, je suis preneuse;)
        Merci…

    10. MERCI pour cet article !

      Je sais que les règles peuvent être douloureuses, mais je crois aussi que c’est un mythe qu’entretiennent beaucoup d’entre nous pour se trouver plein d’excuses « je suis de mauvaise humeur : j’ai mes règles » « je ne peux pas faire de sport : j’ai mes règles » etc.

      Et finalement ça dessert la Femme d’entretenir ce mythe !

      Oui c’est pas hyper confortable, mais comme tu dis, un nurofen ou un doliprane et hop on s’active 🙂
      Car si on reste allongée à ne penser qu’à la douleur forcément on déguste…

      Encore merci pour tout ce que tu fais, c’est hyper inspirant <3

    11. Je n’ai pas beaucoup aimé cet article, je trouve qu’il renforce les préjugés sur les règles.
      Les règles ne sont pas étudiées : peu d’études, peu de retour à la population.. ce qui est véhiculé est surtout en lien avec la culture orale de mère en fille. D’ailleurs il y a peu de livre en parlant (je vous conseille si ça vous interresse : « ceci est mon sang » d’@elisethiebaut et « sang tabou » de @camilleemmanuelle ).
      Bref pour dire que effectivement chaque femme est différente devant ses règles, que les flux peuvent être abondantes (même sans stérilet) .. personnellement je porte une coupe depuis 10 ans ( donc facile de mesurer) et je perds entre 300 et 450 ml de sang par cycle soit 10% de mon sang circulant (sans stérilet, sans contraception) donc largement plus que les 10 C à S (qui représente un verre, soit 200ml).
      Oui, le sport n’est pas déconseillé, mais bizarrement dans les cultures traditionnelles, matriarcales, les femmes se reposent pendant leurs règles.. et le repos calme les douleurs de menstrues…
      Donc oui faire du sport les calme aussi.. comme la masturbation ceci dit (et suis très sérieuse).
      Alors plutôt que de dire « arrêtons de se trouver des excuses », je mettrais plus de nuances en disant « sachez vous écouter » … d ‘autant plus en sport où il faut connaitre son corps et l’écouter.. Quand au yoga et les postures inversées pendant les règles, ne serait-ce en lien avec l’imprégnation hormonale qui engendre une hyperlaxité ligamentaire ? Car oui, au fait.. vous n’en parlez pas dans l’article, mais en période de menstrues les femmes ont une chute d’oestrogène et une augmentation de la progestérone qui provoquent un assouplissement des ligaments et relâchement musculaire.. donc un périnée plus fragile, et des positions au Yoga plus difficiles à tenir …
      Donc votre article véhiculant que ne pas faire de sport pendant les règles n’est pas normal.. ça me met plutôt hors de moi… le même avec plus d’informations pertinentes, plus basées sur des faits scientifiques et des recherches approfondies, et en concluant par ECOUTEZ-VOUS aurait été plus à propos !

    12. Merci pour cet article très complet !
      Je suis indienne et on m’a toujours dit qu’il fallait se reposer pendant la période de menstruations. Mine de rien, le corps est bouleversé : on perd du sang, il y a les douleurs et on se fatigue plus vite… D’une part cette tradition permettait de mettre à l’écart les femmes, de les marginaliser et quelque part, de les humilier. D’autre part, dans un contexte où les femmes doivent gérer seules la maison et en plus, travailler en dehors, cette tradition leur permettait de se reposer.
      Du coup, j’ai tendance à éviter le sport pendant les 2-3 premiers jours quand les saignements sont abondants, je n’en ai pas tellement envie, et je trouve que ce n’est pas du tout grave. On écoute son corps.
      En revanche, faire du sport AVANT les règles, c’est tellement bénéfique aussi ! Les mois où j’ai été régulièrement au sport, j’ai moins de douleurs. Et ça, ça change la vie 
      Et un dernier point : c’est totalement absurde ce tabou autour des taches de sang, je trouve que ça bloque beaucoup les femmes à bouger… La menstruation ce n’est pas quelque chose de sale, et on ne devrait pas en avoir honte.

    13. Merci pour cet article. Je cours un peu, j’étais arrivée à 10km en 1h05 à peu près et mes meilleures performances, je les ai fait quand j’ai mes règles, mais de manière significative, je gagne facilement 30 à 40 secondes au km. Je n’ai jamais pu me l’expliquer. Donc oui, idée reçue que cela est impossible de concilier les deux !

    14. Bonjour Lucile,

      Très intéressant en effet. De mon côté j’ai un peu mal mais je fais quand même de la natation, du renforcement musculaire ou de la randonnée sans problème. J’ai la chance de ne pas avoir de gros problèmes de règles mais je peux constater sur des amies à quel point c’est difficile physiquement et psychologiquement, surtout quand elles ont à faire à des médecins pas top sur le sujet. 🙁

      Côté protection, j’utilise la cup après avoir mis du temps à l’apprivoiser. Je la mettais mal (pensant le contraire) et j’avais des fuites. En fait il faut juste trouver le bon angle.

      Depuis 3 mois je suis passée en complément aux culottes Thinx et ça a été une libération. Pas besoin d’autre protection même si des fois j’alterne cup et culottes. La culotte absorbe le sang et il ne tâche pas le pantalon. Elle est fine et il y a des modèles sympas (et même des strings). J’ai pris ceux en coton (je crois bio dans mes souvenirs) et il faut juste tester la contenance en fonction des jours sinon ça peut déborder. J’en ai acheté plusieurs et je choisis celle que je porte en fonction de l’importance du flux. Très agréable la nuit par exemple. Bon après, il faut la rincer à l’eau froide et j’aime franchement pas cette partie…

    15. Super article comme toujours!
      Pour ma part, chanceuse aussi (pas de douleur ni de fingale par contre une grosse déprime prémenstruelle, oui!). Cela étant, le premier jour de règles, je suis toujours plus fatiguée. Du coup, j’adapte mon sport, je tire un trait sur la course à pied ce jour-là et j’en profite pour faire des étirements, des choses qui font du bien en douceur. Et dès le 2e jour, c’est reparti.
      Merci lucile d’aborder le sujet!

    16. Pour les inversions en yoga: j’ai toujours écouté mes profs qui me disaient de pas le faire, sans trop me poser de questions. Je me disais que meme si c’était faux, c’était pas un headstand de loupé qui allait changer ma semaine. Mais un jour je ne savais pas que j’avais mes règles et j’ai fait des chandelles. 2 jours de douleurs après !! Moi qui n’ai jamais mal c’etait surprenant. Donc je pense qu’en fait, c’est plutôt vrai ce truc des inversions a éviter !
      Sinon je suis pas d´accord quand tu dis que toutes les protections se valent. Les tampons ça peut être vraiment dangereux. Il suffit d’un coup de malchance … faites attention les filles.
      Perso ma pilule (Cerazette) supprime mes règles et je me sens beaucoup mieux comme ça. Adieu le syndrome prémenstruel et les serviettes hygiéniques dans mon cas. Quand je ne suis pas sous pilule, c’est serviette, à l’ancienne 😉 j’ai mis un tampon une fois à 14 ans et je me suis évanouie quelques heures plus tard. J’ai mis ça sur le compte du stress de mettre un tampon pour la première fois. J’ai réessayé à 20 ans et je me suis évanouie immédiatement. À 27 ans je n’en ai plus jamais remis !
      Merci Lucile pour cet article. Courage aux filles qui ont des règles douloureuses! Et si vous pouvez, évitez les tampons…

    17. Toujours fait du sport pendant mes règles. un anti douleur dont je ne me souviens plus le nom quand les douleur s étaient trop importante et hop c’était parti. Comme toi je nageais en club et s’était inconcevable de rater un entraînement pour ça. Par contre quand le:eau du bassin était froide la douleur était plus importante. Maintenant malheureusement je ne peux plus… je ne supporte plus les tampons (infection à chaque fois que j’essaie peu importe la marque qu:’il soit bio ou non), la Ciotat comme toi toujours pas trouvé la bonne puis il y a de forte chance d’après ma doc que comme les tampons je ne la supporte pas. Alors pendant mes menstruations je remplace la natation par un autre cardio (course, marche rapide, elliptique, vélo le choix est vaste)

    18. Je pense aussi depuiss longtemps qu’il faudra que tu te penches un jour sur le cas « post ménopause » (je n’ai pas dit après 40 ans hein, cela n’a rien à voir) …mais j’ai comme l’impression qu’il faudra attendre que tu sois concernée …mais on peut espérer ?

    19. depuis que j’utilise une cup la question ne se pose même plus; on oubli ses règles regles on file au sport comme dab! La révolution!!!

    20. Hello. Pour ma part, je ne me suis jamais posé la question, règles ou non, je fais mes séances. « j’enfile » ma cup et hop c’est parti ! (c’est là protection la plus agréable selon moi, je sentais les tampons (pas glop) et les serviettes me donnaient l’impression de porter une couche. Bref, la cup c’est la vie).
      Par contre, j’ai remarqué que j’ai moins de patate pendant mes règles et donc les séances de sport sont un peu plus dures à terminer. Mais bon, j’ai la chance de ne pas avoir de règles douloureuses, c’est une période qui n’a absolument aucun impact dans ma vie quotidienne.

    21. Je rebondis au passage concernant les élèves et leurs règles…
      je suis professeur d’EPS qui, chanceuse comme toi, n’a jamais été incommodée par mes règles lorsque je faisais du sport. Et le peu de fois où un petit début de mal de ventre se faisait sentir, il se trouve que m’activer me faisait extrêmement de bien!
      C’est donc souvent l’argument que je donne aux nombreuses filles qui viennent me voir en début de cours… « essaye au moins de faire l’échauffement! Si ça se trouve, la douleur s’en ira avec… » et très sincèrement, dans 90% des cas, les filles finissent la leçon sans encombre. Et si ce n’est pas le cas, je les laisse s’allonger ou aller à l’infirmerie.
      Je vous avoue que les « dispenses pour menstruations » ont tendance à m’herisser les poils! 🙂
      Je ne prends pas du tout mon cas pour une généralité, et suis totalement consciente de la douleur que les règles peuvent occasionner chez de nombreuses filles… mais avoir ses règles n’est pas une maladie 🙂
      Moi je suis pour l’option: on essaye! Si ça va, tant mieux, et si ça ne va pas, alors on aura au moins essayé 🙂 ce sera peut être mieux la prochaine fois!

      1. J’ai une fille de 13 ans , je suis très ouverte à ce sujet avec elle et je ne suis pas du tout d’accord avec votre avis. C’est une période de découverte du corps, ma fille vit très mal ses règles, elle est gênée, elle a peur de se salir, elle trouve ça dégoutant et elle a très mal et aller en sport cette semaine là, la stresse au possible. Elle va s’habituer, apprendre a se connaitre et ça passera, je l’y aiderai. Mais ça prends du temps, tout le monde n’a pas l’âme d’une sportive compétitrice … laissez les tranquille. C’est aussi une façon de respecter les femmes que de les laisser appréhender leur corps comme bon leur semble et de ne pas se forcer à faire quoi que se soit …. du moins dans ce domaine de l’intime.
        Pour ma fille mettre un tampon n’est même pas envisageable, et elle à raison de ne pas se forcer …

        Sans animosité 🙂
        Cécile.

    22. Je viens de laisser un commentaire sur Instagram en parlant de mon passée de nageuse synchro je lis ton article et je me retrouve complètement dans tes paroles. Pareil pour la cup, je n’y arrive pas et pourtant j’aimerai!!

      Personnellement les antidouleurs étaient pas très utiles. Ma mère a été opérée 3 fois d’une endometriose très jeune (on lui pré disait la stérilité… Elle a eu 3 enfants) IRM pour moi suite à un très gros kyste mais ouf je n’ai rien 🙂

      Le stérilet jaydess hormonal et pour les nullipare a changé ma vie je saignais beaucoup beaucoup TROP et j’étais en anémie totale. Les douleurs sont beaucoup plus soft pendant les règles par rapport à avant. Sinon quand j’étais jeune et que je perdais vraiment trop (un tampon super full en une heure à peine avec toujours une grosse serviette en cas de fuite) oui ça me gênait mais je n’ai jamais arrêté le sport et petit scoop. L’eau « coupe » les règles. Je saignais très peu pendant mes entraînements de 1h30/2h

      J’avais pu tester Antadys un anti inflammatoire prescrit par ma gynéco plutôt efficace et des ampoules exacyl je crois (il y a sûrement mieux mtn) qui stoppaient mes règles ou les diminuaient et m’ont sauvé lorsque j’avais des longues journées de cours, des exams etc car oui c’est stressant d’avoir l’impression d’être tout le temps tâchée et se sentir faible à cause d’une chose si naturelle..

      Et je suis totalement d’accord avoir aussi mal et perdre autant ce n’est pas normal un bon gynéco vous écoutera et vous conseillera

    23. Très bons conseils, pour les irrépressibles fringales prémenstruelles, un homéopathe m’avait prescrit de la vitamine E dosée à 200 mg (Dermorelle) à prendre à raison d’une capsule par jour pendant 10 jours à compter du milieu du cycle et cela fonctionnait très bien pour moi. Par contre, je pense qu’il vaut mieux demander un avis médical auparavant, ce qui convient à l’une ne convenant pas forcément à l’autre. Enfin, j’ai revu mon avis sur les tampons même si je trouvais cela super pratique suite à des cas de chocs toxiques.
      Très bonne année Lucile et mille mercis pour tous tes super conseils et la motivation que tu me communique. Bisous.

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