Hier, c’était la journée mondiale de la malbouffe. Quels sont ces produits toxiques que nous mettons inconsciemment dans notre assiette et qui nous rendent malades ? Sommes-nous toutes et tous concernés ?
Au-delà des fast food
Hier, à l’occasion de la journée internationale de la malbouffe, j’ai lu une info disant que Bordeaux détenait la palme du nombre de restaurants fast food par nombre d’habitants. C’est assez drôle car ma soeur habite dans la région et est toujours en train de vanter les super restos abordables du coin !
Mais finalement, la malbouffe ce n’est pas que Mcdo, KFC ou Burger King. La malbouffe nous touche tous. Elle est partout, rampante, toujours prête à nous offrir une solution de facilité et des expériences en bouche toujours plus incroyables.
En fait derrière ce terme “malbouffe”, se cache toute la nourriture industrielle. Et on en consomme tous : le sportif qui croit pouvoir augmenter ses performances en buvant une boisson protéinée. La personne en surpoids qui croit pouvoir mincir en mangeant des barres minceurs qui au final sont composées à 50% de sucre et d’édulcorant. Le végétarien pressé qui veut se faire des boulettes de légumes sous vide bourrées d’additifs et de sucres. L’ado affamé qui se décongèle une pizza à 2,90€. La grand-mère adorable qui fait plaisir à ses petits enfants avec un paquet de 10 brioches de petit-déjeuner…
Malbouffe = fake food, cracking
Car notre plus grand soucis dans les pays industrialisés, c’est en effet toute cette nourriture industrielle. Cette fake food, fausse nourriture créée de toute pièces à partir de process industriels : on divise le grain de blé en amidon, en protéine, en gluten… Et on réutilise ces mêmes molécules chimiques à droite et à gauche pour fabriquer des produits à moindre coût. C’est ce qu’on appelle le cracking (le fait de séparer les aliments).
Sauf que les sauces, les pains, boulettes, pizza, glaces qui en découlent sont en réalité des aliments totalement dénaturés ! Ils n’ont plus de fibres, plus de goût, plus de minéraux… Il faut donc tout rajouter industriellement : du sel, des arômes, des stabilisateurs… Un cocktail que l’organisme ne sait pas bien digérer, qui encrasse l’organisme et pire le rend malade.
Cette malbouffe ne rassasie pas, elle vous fatigue, vous donne tout le temps faim, provoque des addictions au goût sucré, développe de mauvaises bactéries dans votre flore intestinale.

Fausses allégations santé, made in france, végan
Le pire, c’est que cette malbouffe devient encore plus insidieuse en se faisant passer pour “saine” ! Les nouveaux steaks végétariens d’une célèbre marque de jambon qui aime les choses simples : malbouffe ! Les smoothies green pomme, épinard, orange : malbouffe ! Les gâteaux bio au blé complet bourré d’additifs : malbouffe ! Les industriels usent et abusent de fausses allégations santé pour vendre leurs produits.
Ne soyez pas dupes, le bio, le veggie ou le made in france ne sont pas forcément synonymes de sains. Vous pouvez avoir l’impression de manger sain, “à la mode”, et vous retrouvez avec un aliment contenant de de la poudre de blanc d’oeuf, ou des protéines de pois réhydratées, ou du sucres ultra transformée en énorme quantités, ou des additifs toxiques…
Sachez que s’il y a une étiquette avec une liste d’ingrédients et des informations nutritionnelles, vous êtes déjà dans l’industriel. Alors bien sûr, il y a différents degrés de nourriture industrielle et transformée, mon article n’est pas là pour vous faire paniquer. Mais simplement pour vous faire prendre conscience que c’est bien plus présent dans notre quotidien qu’on ne le pense.
Bien sûr, tout est une question de mesure. C’est OK de temps en temps de manger des frites surgelées ou de boire une canette de coca. Mais, 80% du temps, ce dont vous avez besoin ce sont des fruits, des légumes, du riz, des pâtes, des lentilles, des amandes…

Reprendre le contrôle en cuisinant
Car oui heureusement on peut éviter cette malbouffe ! Comment ? En cuisinant ces produits bruts soi-même, en les préparant et en les assaisonnant à la maison. En fait, cuisiner, c’est bien plus qu’une activité domestique du quotidien, c’est un vrai pouvoir pour reprendre le pouvoir sur son assiette et sa santé.
Et arrêtez de me bassiner avec “j’ai pas le temps” ou “c’est trop cher” ! 2 steaks végétariens de 75 g chacun : 2,50€. Zéro rassasiement et quand même 10 min à réchauffer au four.
Alors qu’une assiette avec du riz, des légumes et des haricots rouges vous coûteront le même prix par personne ! Vous ne me croyez pas ? Voici ce qu’on peut faire en 10 min :
- cuire 200 g de riz
- couper 1 tomate et 1/2 concombre
- ciseler un peu de persil
- vider et rincer ½ boîte de haricots rouges
- cuire 2 oeufs au plat
Résultat : une énorme salade rassasiante pour 2 personnes qui aura coûté -5€. Avec zéro ingrédient douteux ou néfastes pour votre santé.
Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez télécharger mon RÉÉQUILIBRAGE ALIMENTAIRE, le best seller de mon site qui a ouvert les yeux à des dizaines de milliers de gens. Il vous aiguille vers les bonnes pratiques, les bons choix, mais aussi l’organisation au quotidien pour vous faciliter la vie. Une nouvelle édition 2020 sortira fin août, restez à l’affût !
Disponibilité de la vraie bouffe
Finalement, le vrai problème, c’est la disponibilité de la vraie bouffe. Le fait ne pas avoir toujours des options saines disponibles. Par exemple, en vacances au bord d’un lac en famille, la seule solution pour un goûter sympa c’est soit une glace magnum ou un beignet aux fraises.
Ou bien quand on n’a pas encore déjeuné, qu’il est déjà 15h et que la seule solution c’est le Mc Do car tous les restaurants sont fermés. Ou encore quand on a une faim de loup à 22h à la gare, et qu’on a juste le distributeur avec les chips et les snickers de dispo…
C’est ça le vrai soucis ! Où sont les pommes, les bananes, les amandes ? Où sont les vrais plats du jour qui ne sont pas sortis d’un sachet sous vide ? Il faut lutter pour démocratiser ces options saines et équilibrées !

Lutter contre la malbouffe, une question de valeurs
Au final, lutter contre la malbouffe aujourd’hui c’est plutôt devenu une question de valeurs. Qu’est-ce qui est important pour moi, pour mon corps, pour le monde dans lequel je souhaite vivre et laisser aux générations futures ? Comment je souhaite rémunérer les agriculteurs, quels choix je fais au supermarché pour inciter les industriels à produire davantage de produits sains ? Quel messages j’envoie à chaque fois que j’achète quelque chose ?
Un immense débat qui va au final bien plus loin que le fast food de centre ville, les frites surgelées et les céréales de petit-déjeuner…
Et vous, vous consommez de la malbouffe ? Peut-être sans vous en rendre compte ? Ça vous fait réfléchir à quoi cette journée de la malbouffe ?