Moins de body plus de défi

Souvent sur les réseaux sociaux on voit ces vidéos « trend » où les créateurs de contenus se confient « si j’avais un message à me faire passer à la moi d’il y a 20 ans ». 

Je ne participe pas à ces trends parce que je trouve ça trop cu-cul la praline à la mord moi-le-noeud. Vous voyez ce que je veux dire. Je zappe ce genre de contenus direct. 

Autre « trend » cette fois-ci dans les magazines féminins. Depuis 3 semaines j’ai reçu 4 demandes d’interview pour des conseils ou programme pour transformer son corps en 3 semaines. C’est normal j’ai tellement communiqué sur cela pendant des années, je ne peux pas m’en défaire si rapidement. 

Le top body ça fait encore vendre du papier. Quoique… Rien n’est moins sûr. Mais en tout cas : ça fait faire des interview. Bref. 

Muscles et VO2 Max

En mélangeant ces deux expériences réseaux sociaux et magazines féminins, hier soir lors d’une petite insomnie d’endormissement, je me suis dit que si c’était à refaire, je parlerai moins de body, plus de sport en lui-même. 

Parce qu’à 43 ans et me trouvant désormais confrontée à un premier pépin de santé long terme, qu’est-ce que j’en ai à faire sérieux d’avoir des fessiers bombés, des épaules dessinées, ou des cuisses fines … 

Ce qui m’importe désormais c’est de pouvoir garder un dos droit et mobile, de pouvoir courir jusqu’à ce que mort s’en suive car c’est bel et bien la course à pied mon meilleur anti-douleur de dos. De pouvoir continuer à nager en mer sans limitation de durée. De pouvoir un jour porter le cosy de mon petit-enfant si j’ai la chance de devenir grand-mère. De pouvoir accompagner ma fille sur un trail le jour où elle me le demandera ? 

En résumé : d’avoir assez de muscles et de VO2max pour mener la vie d’une femme active jusqu’à plus de 80 ans. 

Mais ça : c’est permis surtout si on a bossé sa VO2 max et ses muscles AVANT 50 ans. Parce que quoiqu’il arrive, après 35 ans – nous les femmes – commençons à perdre du muscle. Donc il faut d’autant plus chercher à construire de la masse musculaire. Et après 50 ans, la VO2 max (cardio maximum) diminue de 50% tous les 10 ans. 

Fittée comme jamais à 43 ans sans plus jamais m’occuper de mon body

Surtout du focus body

Et moi qu’est-ce que j’ai fait de 25 à 40 ans ? Surtout du focus body. C’était MA priorité de jeune maman fitness girl, c’était aussi celle de beaucoup des membres de la communauté que j’ai créé. 

Mais en me focalisant surtout sur le body, j’ai fait plein d’erreur. 

  • Pas du tout assez me pousser en running et en natation (mes sports préférés). Et pratiquant uniquement pour le « plaisir » et en me contentant de résultats minimum syndicaux. 
  • Pas du tout assez me pousser en renforcement musculaire à part lors de ma formation de coach sportif où j’ai vraiment du pousser de la fonte pour être certifiée. Sinon, je me suis quand même laissée vivre à des poids assez légers pour être fit et confortable. 

Alors oui j’étais jeune maman et c’était plus dur de se pousser aux fesses. Mais malgré tout, j’ai quand même perdu en capacités cardio vasculaires. Et aujourd’hui à 43 ans je galère à gagner en vitesse en course à pied ou en natation, parce que je n’ai pas fait de fractionné pendant plus de 15 ans, même 20 ans. 

Moins de body plus de performance

Donc si j’avais un conseil à me donner à la moi d’il y’a 20 ans je dirai : Moins de body, plus de performance. 

Parce qu’au final, quand on se focalise sur plus de performance sportive, la silhouette suit. Et comme on gagne en compétence dans son sport : on aime encore plus son corps (et son sport!). 

J’en n’ai plus rien à faire de la forme de mes fesses. Ce qui compte c’est que je sois plus gainée quand je nage et que je sois plus haute quand je cours. 

Je n’ai pas de regret, c’est comme ça, j’ai été à fond dans le tunnel du corps parfait, et j’ai eu beaucoup de mal à m’extirper de ce carcan idéologique des années 90-2000 : où seule la minceur et l’apparence comptaient.

Tout ça pour vous dire que si vous avez moins de 40 ans, écoutez le retour d’expérience d’une coach fitness de 20 ans de carrière. On s’en fout de la forme du corps. Le plus important c’est la performance cardio et la masse musculaire. La mobilité aussi, mais c’est moins dur à bosser. 

Je ne reviendrai pas sur mes 20 ans sans fractionné sans coup de pieds aux fesses. J’en prends conscience, j’accepte, je m’intéresse à ce sujet. Mais je ne m’identifie pas à ce problème. Aujourd’hui je suis la moi d’aujourd’hui. Et je fais du fractionné 2 fois par semaine en course à pied et/ou en natation. Je porte des poids LOURDS très lourds au moins 1 fois par semaine, souvent 2. Je fais du yoga et du gyro désormais. Et je pratique le cardio doux dès que je peux. 

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Ligne de vie

Je participe à des défis sportifs réguliers en me fixant un objectif ambitieux et atteignable. Sans forcément suivre la tendance. La nage en eau libre longue distance : mon plus grand plaisir. Le 10km running : mon plus grand challenge. Le swimrun en pleine nature pour découvrir des aventures extraordinaires. Ce ne sont pas les défis les plus à la mode, mais là aussi je m’en moque totalement !! 

D’ailleurs je suis super reconnaissante vis à vis du Swimrun. Un sport qui me permet de me fixer des objectifs sportifs variés chaque années. Qui sculpte mon corps de façon très harmonieuse. Et grâce à qui j’ai rencontré des nouveaux amis formidables qui m’emmènent dans leur monde d’aventure. 

Sans m’obséder. Sans stresser si pendant 1 ou 2 jours je ne peux pas m’entraîner. Mais en gardant cette ligne de vie. 

J’adore parler de ligne de vie, tiens. Je n’avais pas préparé cette expression elle est venue toute seule en écrivant. La ligne de vie c’est mieux que le healthy lifestyle. Parce qu’il y a cette dimension de finesse, de durée, et de guide pour survivre. 

En relisant l’article, Jade qui travaille avec moi depuis +3 ans me dit : « moi la « ligne de vie » ça me parle aussi de la discipline du sport, un peu comme une ligne de conduite à tenir. » Tout à fait ! D’ailleurs ça me fait penser à cette expérience de plongée sous glace que j’ai eu la chance de faire en 2016 ou 2017. Sous la glace, dans cette eau gelée et figée, on doit se tenir à tout moment à ce fil rouge, cette ligne de vie. Dès qu’on est un peu plus à l’aise, on peu s’en défaire un tout petit peu mais très vite y revenir, car c’est elle notre repère dans cet univers hostile, qui nous guide vers le trou de sorti. 

C’est pareil pour le sport, l’alimentation, le sommeil, la force mentale, les valeurs … on peut s’en éloigner un peu pour découvrir d’autres choses, mais votre bonne hygiène de vie doit rester toujours super présente pour ne pas risquer de se perdre dans nos excès. 

Bref, moins de body, plus de défis. Une ligne de vie gratifiante, variée et rassurante, grâce à laquelle on progresse avec beaucoup plus de confiance en soi. 

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